Golf de Dunkerque Grand Littoral

Courbes voluptueuses des greens, fairways bosselés ou tournants, coups en draw, en fade… Le golf doit-il être toujours appréhendé par la rondeur ? Certes la Terre est ronde comme une certaine petite balle blanche, mais celle-ci, quand elle est rectiligne, n’est-elle pas autrement plus appréciable ? On ignore si Vauban qui a érigé Dunkerque en cité imprenable, a pratiqué le jeu du mail (un des ancêtres du golf) avec son auguste commanditaire Louis XIV, pourtant fervent adepte. S’il avait été l’architecte du parcours, on peut imaginer qu’il l’aurait conçu avec la majesté nécessaire, comme un pré carré quasiment insurmontable… On ne se refait pas !

Le Français Robert Berthet n’est pas allé jusque-là. Sa création qui a mis plus de vingt ans à prendre forme, est un vibrant hommage au célèbre ingénieur, conférant une singularité unique au monde. Mais les golfeurs, fort heureusement, n’en payent pas le prix, et le jeu en ressort même grandi. A première vue, sur le dix-huit trous appelé opportunément « Parcours Vauban » et compte tenu de son dessin, franc et imposant, les biceps pourraient être jugés utiles par les frappeurs invétérés. Mais la présence de plusieurs plans d’eau, plus ou moins en jeu sur 11 trous, nécessite l’usage d’un autre muscle : le cerveau. Et à l’approche de plusieurs greens, dont le superbe 4 en forme d’as de pique, la carte de la délicatesse du swing est plutôt recommandée…